RDC : Quand le « dialogue inclusif » devient un prétexte pour la quête de postes

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Lors de son meeting au siège de son parti politique LAMUKA, Martin Fayulu a une fois de plus insisté sur la nécessité d’organiser un « dialogue national inclusif » pour, selon lui, résoudre les problèmes du pays.
Mais sur le terrain, une large partie de la population ne partage ni cette vision ni cette urgence. Pour de nombreux Congolais, ce dialogue apparaît davantage comme un cercle fermé d’intérêts politiques que comme une solution pour le bien-être collectif.

La population réclame la paix, pas des discussions stériles

Dans un contexte où le peuple attend avant tout une paix durable, un retour à la sécurité dans l’Est, une bonne gouvernance et des solutions concrètes à la crise socio-économique, la proposition d’un énième dialogue sonne comme une distraction.
Les Congolais n’oublient pas que les dialogues précédents ont rarement apporté des résultats palpables pour la vie quotidienne, mais ont souvent profité à une poignée de politiciens qui en sont sortis avec des postes, des avantages ou des arrangements politiques.

ECC, CENCO et partis politiques : acteurs neutres ou chasseurs de postes ?

Une question revient avec insistance : quel est le véritable objectif de l’ECC, de la CENCO et de certains partis politiques dans cette démarche ?

Ces acteurs se présentent comme des médiateurs neutres, mais pour de nombreux observateurs, ils se comportent de plus en plus comme des partis politiques déguisés, cherchant à tirer profit d’un dialogue dont la population n’a jamais demandé l’ouverture.

Car si ce dialogue était réellement « inclusif », pourquoi la population première concernée n’est-elle ni consultée, ni associée ?

Un dialogue pour qui ? Pour quoi ?

Le peuple congolais pose des questions simples :

Qu’est-ce que ce dialogue va apporter concrètement ?

En quoi cela va résoudre les problèmes quotidiens des Congolais ?

Pourquoi ceux qui réclament ce dialogue ne sont-ils pas eux-mêmes impliqués dans la gestion actuelle du pays, et pourquoi tiennent-ils tant à le devenir ?

Pour beaucoup, la réponse est claire :
Ce dialogue n’est qu’un tremplin pour revendiquer des postes et partager le gâteau, loin des intérêts du citoyen lambda.

Aucune mobilisation populaire : la preuve que le peuple ne se reconnaît pas dans cette initiative

Si ce dialogue avait un soutien massif, la population l’aurait exprimé dans la rue, comme elle le fait lorsqu’elle se sent réellement concernée. Or, aucune mobilisation populaire ne vient appuyer ces revendications.
Les appels proviennent d’un petit groupe d’individus décidant du sort de toute une nation… sans mandat du peuple.

Le Congo n’a pas besoin de dialogues improvisés, mais de solutions concrètes

Au lieu de multiplier les plateformes de discussions qui finissent dans des compromis politiques opaques, les Congolais demandent :

  • la sécurité dans l’Est,
  • la justice sociale,
  • l’amélioration du pouvoir d’achat,
  • des infrastructures dignes,
  • la transparence dans la gouvernance.

Autrement dit : des actions, pas des paroles.

Le peuple dit NON au dialogue pour les postes

Ce que la population attend aujourd’hui, ce n’est pas un dialogue imposé d’en haut par ceux qui veulent se repositionner politiquement, mais des solutions concrètes et urgentes pour la cause commune.
Tant que l’ECC, la CENCO et certains politiciens ne clarifieront pas leurs intentions réelles et n’associeront pas véritablement la population, ce dialogue restera perçu comme un moyen déguisé de négocier des postes, et non comme une réponse aux besoins du peuple congolais. Le tonnerre

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